Le Petit Prince - Antoine de Saint-Exupery

Le Petit Prince

Antoine de Saint Exupéry

Publié en 1943

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Quatrième de Couverture:

Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J'étais bien plus isolé qu'un naufrage sur un radeau au milieu de l'Océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m'a reveillé. Elle disait:

- S'il vous plait ... dessine-moi un mouton!

- Hein!

- Dessine-moi un mouton ...

J'ai sauté sur mes pieds comme si j'avais été frappé par la foudre. J'ai bien frotté mes yeux. J'ai bien regardé. Et j'ai vu un petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considerait gravement. 

Mon avis:

Si je devais me retrouver sur une ile déserte et ne pouvais emporter qu'un seul livre j'emmenerai, sans aucun doute, Le Petit Prince.

Ce qui m'a toujours plu dans ce livre, ce sont les differents niveaux de compréhension. Sous l'apparence d'un conte pour enfants, Le Petit Prince est avant tout un conte poétique et philosophique.

Cette petite tête blonde en plein milieu du Sahara, obsédé par une rose, une planète et qui n'a de cesse de demander qu'on lui dessine un mouton peu paraitre bien naif. Mais c'est justement cette naivité qui le rend plein de sagesse. Il est tellement attendrissant et touchant. Il frappe juste à chaque fois et ses paroles restent avec vous bien après que vous ailliez tourné la dernière page.

J'ai du lire Le Petit Prince une bonne quinzaine de fois et je ne m'en lasse jamais. Un livre que je recommande vivement à ceux qui ne l'ont pas encore lu; et pour ceux qui l'ont déjà lu, replongez-vous y. Du temps passé avec ce petit prince n'est jamais du temps perdu. 

Leçons de vie:

- On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. (Le Renard)

- Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner. (Le Roi)

- Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui. Si tu réussis à bien te juger, c'est que tu es un véritable sage. (Le Roi)
- Le language est source de malentendus,
- Les hommes, ils s'enfournent dans les rapides, mais ils ne savent plus ce qu'ils cherchent. Alors ils s'agitent et tournent en rond ... (Le Petit Prince)
- Quand on veut faire de l'esprit, il arrive que l'on mente un peu.
- Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent.
- Droit devant soi, on ne peut pas aller bien loin.
- C'est tellement mystérieux, le pays des larmes!


Mon extrait:

     "J'ai de sérieuses raisons de croire que la planète d'où venait le petit prince est l'astéroïde B 612. Cet astéroïde n'a été aperçu qu'une fois au télescope, en 1909, par un astronome turc.
     Il avait fait alors une grande démonstration de sa découverte à un Congrès International d'Astronomie. Mais personne ne l'avait cru à cause de son costume. les grandes personnes sont comme ça.
     Heureusement pour la réputation de l'astéroïde B 612 un dictateur turc imposa à son peuple, sous peine de mort, de s'habiller à l'européenne. L'astronome refit sa demonstration en 1920, dans un habit très élégant. Et cette fois-ci tout le monde fut de son avis.
     Si je vous ai raconté ces détails sur l'astéroide B 612 et si je vous ai confié son numéro, c'est à cause des grandes personnes. Les grandes personnes aiment les chiffres. Quand vous leur parlez d'un nouvel ami, elles ne vous questionnent jamais sur l'essentiel. Elles ne vous disent jamais: "Quel est le son de sa voix? Quels sont les jeux qu'il préfère? Est-ce qu'il collectionne les papillons?" Elles vous demandent: "Quel âge a-t-il? Combien a-t-il de frères? Combien pèse-t-il? Combien gagne son père?" Alors seulement elles croient le connaitre. Si vous dites aux grandes personnes: "J'ai vu une belle maison en briques roses, avec des géraniums aux fenêtres et des colombes sur le toit ..." elles ne parviennent pas a s'imaginer cette maison. Il faut leur dire: "J'ai vu une maison de cent milles francs." Alors elles s'écrient: "Comme c'est joli!"
     Ainsi, si vous leur dites: "La preuve que le petit prince a existé c'est qu'il était ravissant, qu'il riait et qu'il voulait un mouton. Quand on veut un mouton c'est la preuve qu'on existe", elles hausseront les épaules et vous traiteront d'enfant! Mais si vous leur dites: "La planète d'où il venait est l'astéroïde B 612", alors elles seront convaincues et elles vous laisseront tranquille avec leur questions. Elles sont comme ça. Il ne faut pas leur en vouloir. Les enfants doivent être très indulgents envers les grandes personnes."


Lecture Commune sur Livraddict avec:

Lau1307 d'Escapade Feerique
LeeLoo

Silence a Hanover Close - Anne Perry

Silence à Hanover Close

d'Anne Perry

Publié en 1988

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Quatrième de Couverture:

Lorsque ses supérieurs lui demandent de rouvrir le dossier d'un meurtre survenu trois ans auparavant dans le somptueux quartier de Hanover Close, Thomas Pitt sait qu'il lui faudra faire preuve de doigté. Mais s'introduire dans la haute société demande plus de finesse que Pitt ne peut en avoir. C'est alors que Charlotte et sa soeur Emily entrent en scène. Elles-même issues de la bonne société, les deux jeunes femmes peuvent entendre des conversations qui n'arriveraient jamais aux oreilles d'un simple policier. Et ce qu'elles vont découvrir pourrait entrainer de nouveaux meurtres - et peut-être même celui de Pitt.

Mon Avis:

Je continue encore et toujours la série Charlotte et Thomas Pitt, cette fois avec le neuvième tome, "Silence à Hanover Close".

En Octobre 1884, un employé des Affaires Etrangères, Robert York, est assassiné dans sa bibliothèque en plein milieu de la nuit. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un cambriolage - un vase, un presse papier et une édition originale des Voyages de Gulliver ont disparu - et n'ayant jamais retrouvé le meurtrier, l'affaire en reste là.

Trois ans plus tard, en Décembre 1887, l'affaire est ré-ouverte et confiée à l'inspecteur Thomas Pitt. Véronica York, la veuve de Robert York, est sur le point d'épouser Julian Danver, employé lui aussi aux Affaires Etrangères. Le Ministère tient à vérifier que Véronica n'est pas, de près ou de loin, mêlée au meurtre de son premier mari ainsi qu'à s'assurer qu'aucun secrets d'Etat ne soit en péril.

Thomas Pitt découvre que des documents confidentiels sur lesquels travaillait Robert York ont bel et bien disparu peu de temps avant son assassinat. Ce peut-il qu'il ne s'agisse que d'une coïncidence? 

Thomas tient un rôle plus secondaire dans ce livre. Son supérieur, soucieux de ne pas se mettre à dos des relations importantes, empêche Pitt d'enquêter comme il le voudrait. Entre alors en scène Charlotte et Emily.

Charlotte se fait passer pour Miss Elisabeth Barnaby, une provinciale en visite a Londres, dans le but de  pouvoir rencontrer les York et grappiller de précieux indices.

Quand à Emily elle devient Amelia, la nouvelle camériste de Véronica York, afin d'en apprendre le plus possible pour aider Thomas mais aussi, pour rompre l'ennui et la solitude qu'elle endure depuis la mort de son mari, George (cf Meurtres à Cardington Crescent).

Anne Perry frappe fort avec son trio d'enfer, dans ce neuvième tome qui est un vrai plaisir à lire. Comme d'habitude, sa connaissance des moeurs victoriennes est irreprochable. Une chose que j'ai particulièrement apprécié est le fait que l'on passe de l'autre côté du miroir grâce au personnage d'Amelia/Emily. On en apprend beaucoup plus sur la "politique des domestiques": le code de conduite, la routine et leurs attentes. 

Un bon livre qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière page avec un dénouement surprenant.

Meurtres à Cardington Crescent - Anne Perry

Meurtres à Cardington Crescent

d'Anne Perry

Publié en 1987

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Quatrieme de Couverture:

Charlotte est une jeune femme délicieuse mais trop directe pour l'époque où elle vit: l'Angleterre du temps de la reine Victoria. Au mariage bourgeois et de bon ton arrangé par ses parents, elle a préfèré une mésalliance avec un policier balourd d'apparence, mais tenace et intelligent. Charlotte n'hésite pas à donner un coup de main a son Thomas Pitt de mari, quand une enquête se déroule dans les milieux soi-disant vertueux de la bourgeoisie et de la gentry. 

Mon Avis: 

Dans de huitième tome de la célèbre serie d'Anne Perry, l'inspecteur Thomas Pitt enquête sur deux affaires criminelles en parallèle.

Le livre commence avec la découverte du cadavre d'une femme, découpée en morceaux et dispersé aux alentours du cimetière St Mary à Bloomsbury.

L'histoire se concentre ensuite très vite sur Emily, la soeur cadette de Charlotte, et son mari Lord George Ashworth. Ceux-ci profite de la période estivale pour passer quelques temps chez Eustace March, un cousin de George. 

Lors de leur séjour à Cardington Crescent, George s'éprend de Sybilla, la femme de son cousin William (le fils d'Eustace), et délaisse Emily. Celle-ci, bien décidé à attirer l'attention de son mari, se met a ouvertement flirter avec Jack Radley.

Le soir même, Emily surprend George et Sybilla en train de se disputer. Avant d'aller se coucher, ce dernier fait comprendre à Emily que tout est fini avec Sybilla et que c'était une grosse erreur de sa part.

Le lendemain, George est retrouvé mort dans son lit. Tout porte à croire qu'il s'agit d'une crise cardiaque mais le médecin découvre vite que ce dernier a été empoisonné. Aucun des invites n'ayant été témoin de la réconciliation entre George et Emily, tous - ou presque - s'accordent à penser qu'Emily, ne supportant pas d'être rejetée par son mari, l'a assassiné. Entre alors en scène Charlotte qui fera tout pour prouver l'innocence de sa soeur et lui éviter la corde.

J'ai particulièrement aimé ce huitième tome du fait qu'il se déroule en huis-clos. On sait dès le départ que l'assassin est  un des invités (et au cas où vous ailliez manque ce détail, on vous le répète assez souvent).

Ce livre donc est un peu comme une partie de Cluedo. On a la pièce, l'arme du crime et tous les suspects sous la main. Ne reste plus qu'à procéder par élimination. Un tome qui m'a vraiment tenu en haleine. Point fort qui m'a énormément plu: on passe beaucoup de temps avec Charlotte et Emily, ainsi qu'avec Tante Vespasia, un des mes personnages préférés de cette série.